Prise de contact entre le nouveau ministre en charge de l’Environnement et les maires des communes d’interventions du PIF. Le Bilan des PDIC/REDD+ au menu des échanges

Le vendredi 2 avril 2021, le ministre de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique, Siméon Sawadogo, a rencontré les 32 maires des communes d’interventions du Projet de Gestion Participative des Forêts Classées (PGDFEB). Une rencontre qui a porté essentiellement sur le bilan de la mise en œuvre des Projets de Développement Intégré Communaux pour la REDD+ (PDIC/REDD+).

La rencontre entre le Ministre de l’Environnement et les Maires des communes d’interventions du PIF a essentiellement portée sur le bilan de l’exécution du Projet de Gestion Décentralisée des Forêts et Espaces Boisés (PGDFEB). Mis en œuvre dans 32 communes du Burkina Faso, le projet est porté par le Programme d’Investissement Forestier (PIF). Il est financé par la Banque Mondiale à hauteur de 10 milliards de franc CFA. L’objectif du projet est de créer les conditions idoines pour annihiler les pressions anthropiques sur les forêts et espaces boisés et lutter contre la pauvreté. Pour ce faire, le PGDFEB a conçu et mis en œuvre une approche innovante de gestion décentralisée des forêts et espaces boisés, dénommée « Projet de Développement intégré communal pour la REDD+ ». De nombreux investissements ont été réalisés dans les 32 communes d’interventions du projet à travers cette approche. Selon Monsieur Jean Bosco SO, Coordonnateur National du Programme d’Investissement Forestier, les résultats du projet sont concrets et visibles sur le terrain. Au titre des réalisations phares, « le projet a permis d’ériger 32 communes du Burkina Faso en commune REDD+ et de créer 71 espaces de conservations. Il a également favorisé la plantation 603.224 plants dans les espaces de conservations. En plus de cela, le projet a mis en place 75 forages au profit des communautés partenaires, 09 pépinières pour soutenir les activités de plantations, 51ha de périmètre maraîcher aménagés pour les femmes, 30 parcs de vaccination pour les acteurs de l’élevage, 10 bas-fonds aménagés pour les producteurs agricoles et 1327 fosses fumières pour soutenir les activités agricoles. Le projet a aussi permis de doter 5313 ménages en foyers améliorés pour réduire la consommation du bois de chauffe. » explique le Coordonnateur National du PIF. A l’issue de deux prorogations, dont la dernière va jusqu’à fin juin 2021, l’enveloppe financière du PIF est toujours garnie d’un reliquat de 1,5 milliard de Fcfa. C’est pour éviter de perdre ces fonds qui sont un don et non un prêt des bailleurs, que le ministre Siméon Sawadogo a voulu attirer l’attention de tous les acteurs, sur la nécessité non seulement d’accélérer les activités en cours mais aussi de proposer des activités pertinentes au profit des communes, afin d’absorber le reliquat. « Si à la date du 30 juin 2021 nous n’avons pas décaissé les fonds, nous perdons purement et simplement le financement, ce qui est intolérable dans un pays comme le nôtre qui a besoin de ce genre de financement qui n’est même pas un prêt mais un don », a-t-il prévenu.

Thierry Rolland N. OUEDRAOGO

Expert en Communication / PIF-Burkina Faso

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